Zurich, le 26 septembre 2022 – Après une année 2020 pleine de défis, le paysage bancaire privé suisse s’est retrouvé dans une situation de marché avantageuse. En 2021, le secteur a su en profiter et a obtenu, en majeure partie, d’excellents résultats, comme en témoigne la nouvelle étude « Private Banking Switzerland Market Update 2022 » de PwC Suisse.
Les grandes banques privées, en particulier, ont réussi à transformer leur croissance en bénéfices. Elles ont enregistré un fort afflux net d’argent frais de 4,4 % et géraient en moyenne 290 milliards de francs par établissement fin 2021. Les banques de taille moyenne ont également poursuivi leur tendance positive et ont augmenté de 14 % leurs actifs sous gestion (AuM), pour atteindre une moyenne de 15 milliards de francs par banque. Bien que les grandes banques aient mieux profité de cette dynamique du côté des rendements, les petites banques ont elles aussi obtenu des résultats respectables en termes de volume. Elles ont ainsi augmenté leurs afflux nets d’argent frais à 4,3 % en moyenne (contre -3,9 % en 2020). Ces résultats soulignent l’attractivité des banques privées suisses en tant que partenaires financiers de confiance. Grâce à leur bonne réputation, les auteurs de l’étude s’attendent à ce que l’afflux net d’argent frais des banques tourne à l’avenir autour de 4 %, indépendamment de la situation du marché.
Les grandes banques privées affichent des rendements élevés
Die Einkommensmargen (operatives Einkommen im Verhältnis zu den AuM) aller untersuchten Les marges de revenus (revenus opérationnels par rapport aux AuM) de toutes les banques privées étudiées étaient sous pression depuis 2017. L’année 2021 a marqué un tournant : les grandes banques ont pu stabiliser leur marge de revenus à environ 61 points de base. Combiné à une augmentation des AuM, cela signifie, en chiffres absolus, des revenus records pour 2021. Les banques privées de taille moyenne ont également obtenu un résultat remarquable de 76 points de base. En raison de la part importante de leur clientèle privée, les petites banques ont clairement enregistré la plus grande marge bénéficiaire du secteur, avec 98 points de base. Malgré une année solide en termes d’actifs sous gestion, les petites banques privées n’ont toutefois pas réussi à réaliser des gains significatifs en termes absolus.
Des dépenses de personnel à un niveau sans précédent
Dans le private banking axé sur les relations, les employé-e-s sont un facteur de réussite essentiel, si bien que les frais de personnel représentent environ 65 % à 75 % des coûts d’exploitation (OPEX). Les grandes banques privées, en particulier, ont constamment augmenté leur base d’ETP au cours des dernières années, pour atteindre en moyenne près de 3000 équivalents temps plein par banque à la fin de l’année dernière. En outre, les frais de personnel moyens par an ont atteint pour la première fois 277 000 CHF dans cette catégorie de banques. Le nombre d’ETP dans les banques de petite et moyenne taille est resté relativement stable pendant la période étudiée. Dans l’ensemble du secteur, les coûts moyens par employé-e ont légèrement augmenté depuis 2017, car la pénurie de personnel qualifié se fait également sentir dans le secteur bancaire. Cette tendance devrait également se maintenir à l’avenir.
Les banques de moyenne et grande taille font preuve d’une grande efficacité avec des CIR bas
Les banques privées de moyenne et grande taille ont su tirer profit de l’important afflux net d’argent frais et de la situation favorable du marché. Malgré la hausse des coûts absolus, elles sont parvenues à transformer la majeure partie de l’augmentation du volume d’actifs en bénéfices. Il en résulte un ratio coûts/revenus (CIR, cost income ratio) moyen nettement amélioré de 66 % pour les grandes banques et de 77 % pour les banques de taille moyenne en 2021, soit le CIR le plus bas de la période étudiée. Les petites banques n’ont pas pu suivre le rythme, car leurs coûts de base ont en grande partie annulé les revenus générés. Elles ont atteint un CIR de 92 %. « Nous nous attendons à ce que l’écart de CIR entre les petites et les grandes banques reste aussi prononcé à l’avenir », explique Martin Schilling, Managing Director Deals Financial Services chez PwC Suisse. « Les grandes banques profiteront de l’avantage de leur taille et pourront maintenir un CIR d’environ 65 % dans un environnement de marché favorable. Les petites banques continueront toutefois à lutter pour leur rentabilité et resteront à un CIR de plus de 90 % en moyenne. »
Les petites banques privées continuent de créer peu de valeur pour les investisseuses et investisseurs en fonds propres
L’avantage de la taille a pris de plus en plus d’importance au cours des deux dernières années et se manifeste également en termes de rendement des fonds propres. L’an dernier, les grandes banques étudiées ont enregistré une hausse de 9 % en moyenne de leurs produits d’exploitation en valeur absolue (contre 5 % en 2020 et 1 % en 2019). En revanche, les taux de croissance au niveau des frais d’exploitation sont plus faibles. Les grandes banques ont ainsi dépassé leur rentabilité opérationnelle précédente. Cela se reflète aussi bien dans les valeurs maximales des ratios de rendement opérationnel par rapport aux fonds propres (ROE) que dans celles des fonds propres requis par la réglementation (RORE) pour la période 2017-2021. Les banques de taille moyenne ont également obtenu de bons résultats : elles ont presque doublé le rendement de leurs fonds propres pour atteindre 8,3 %. Les résultats d’exploitation des petites banques sont déjà sous pression depuis 2017. Avec un rendement opérationnel des fonds propres de 2,5 % et un RORE d’exploitation de 7,6 %, elles ne parviennent pas à répondre aux attentes des investisseuses et investisseurs.
À propos de cette étude
La neuvième édition de l’étude « Private Banking Market Updates » de PwC Suisse se penche sur 68 banques privées en 2021 et compare les résultats avec les données collectées au cours des cinq derniers exercices. L’étude atteint ainsi 72 % de couverture du marché du private banking. Les banques étudiées ont été divisées en grandes banques (AuM > 50 milliards CHF), banques de taille moyenne (AuM de 5 milliards – 50 milliards) et petites banques (AuM < 5 milliards). Les résultats de l’étude couvrent les banques qui ont fourni des données de manière continue pendant la période d’observation de cinq ans, ce qui permet de se faire une idée fiable de leur performance financière. L’étude complete peut être téléchargé ici.
A propos de PwC
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