Les transactions FinTech sont en plein essor, mais de nombreuses banques agissent avec prudence

Communiqué de presse

13 septembre 2022

  • Une nouvelle étude de PwC examine l’évolution des transactions de fusion-acquisition et des tours de financement dans le secteur FinTech au cours des dix dernières années

  • La valeur moyenne des transactions a atteint un niveau record de 6,5 millions de francs en 2021

  • 38 % de toutes les banques interrogées prévoient d’investir dans les FinTech au cours des deux prochaines années

  • Plus de 50 % de la valeur totale des transactions des 10 dernières années a été enregistrée au cours des 30 derniers mois 

  • Seules 55 % des banques interrogées disposent d’une stratégie FinTech claire

Zurich, le 13 septembre 2022 – Avec plus de 5500 transactions et un montant d’environ 210 milliards de dollars, les transactions FinTech ont encore battu un record dans le monde l’année dernière. En Europe, la région DACH et en particulier les centres financiers de Suisse et du Liechtenstein jouent un rôle important. La nouvelle analyse de PwC Suisse « FinTech dealmaking in Germany, Switzerland and Austria : Are banks making the most of the opportunities in a booming market ? » met en lumière les évolutions dans le secteur FinTech au cours des dix dernières années.

Le marché FinTech dans la région DACH s’est fortement développé grâce à la blockchain 
Après une phase d’émergence dans la première moitié de la décennie, la blockchain et les cryptomonnaies ont fortement stimulé la croissance de l’industrie entre 2017 et 2021. Depuis, le marché des FinTech est arrivé à maturité. Cela se caractérise par une augmentation générale des tours de capital-risque à des stades ultérieurs. De ce fait, la valeur moyenne des transactions dans la région DACH a atteint un nouveau record en 2021 avec 6,5 millions de dollars. Plus de 50 % du volume des transactions des dix dernières années a été enregistré au cours des 30 derniers mois.  

En Suisse et au Liechtenstein, 45 % de toutes les banques interrogées ont déjà réalisé des investissements dans les FinTech. Les grandes et moyennes banques avec des actifs sous gestion de plus de 10 milliards de francs ont été plus actives : chacune d’entre elles a déjà réalisé en moyenne plus de deux opérations. 38 % des banques prévoient d’investir dans des FinTech au cours des deux prochaines années. Il s’agit aussi bien de banques privées que de banques de détail, de banques en ligne et de banques cantonales, ainsi que de banques spécialisées dans les actifs numériques. Environ deux tiers des banques renoncent à investir, soit parce qu’elles souhaitent élaborer leurs propres solutions en interne, soit parce qu’elles veulent attendre l’évolution future du marché. 

Les banques de Suisse et du Liechtenstein sont à la traîne par rapport à l’étranger en matière de stratégie 
Malgré l’intérêt des institutions financières pour les investissements, il leur manque souvent une stratégie claire. Parmi les banques qui souhaitent investir dans les FinTech, seules 55 % disposent d’une stratégie formelle. 45 % ont indiqué qu’elles avaient soit une stratégie informelle, non documentée, soit pas de stratégie du tout. « On peut donc en conclure que de nombreuses banques en Suisse ont une approche opportuniste », explique Adrian Heuermann, Director Deals Financial Services chez PwC Suisse. Au niveau mondial, environ 84 % des entreprises financières interrogées ont une stratégie FinTech. « Dans ce domaine, les banques suisses présentent vraiment grand potentiel d’amélioration. En effet, avec une stratégie formelle, les établissements financiers seraient mieux préparés à la multiplication des opportunités d’affaires », poursuit Heuermann. 

Les établissements financiers montrent peu de goût pour le risque lorsqu’ils investissent 
Les résultats de l’étude montrent en outre que les banques de Suisse et du Liechtenstein s’aventurent prudemment de ce domaine. La plupart des personnes interrogées souhaitent entrer dans le secteur FinTech par le biais d’une participation minoritaire ou de partenariats. Seuls 20 % des participants à l’étude prévoient une participation majoritaire. Personne ne souhaite investir indirectement (p. ex. via des fonds de capital-risque) ou utiliser des programmes d’accélération/d’incubation.

En outre, la plupart des banques investissent dans des FinTech plus matures avec des modèles d’entreprise qui fonctionnent. Seules 20 % d’entre elles envisagent d’investir dans des start-ups en phase de démarrage. Les FinTech européennes sont les premières visées. Certaines banques privées explorent des possibilités en Amérique du Sud ou en Asie, mais aucune des personnes interrogées ne prévoit de transactions aux États-Unis. Les banques suisses et liechtensteinoises sont les plus attirées par les entreprises de WealthTech ainsi que par les entreprises de blockchain et de cryptomonnaie qui jouent justement un rôle important dans la « crypto-nation » qu’est la Suisse. 

Les objectifs des banques sont clairs : en investissant dans les FinTech, elles souhaitent avant tout améliorer leur offre de produits ou modifier la distribution des produits à la clientèle. Les opérations dans le domaine des FinTech leur permettent d’accéder à de nouvelles technologies et à de nouveaux marchés et de transformer ainsi principalement leur front-office (45 %) et middle-office (55 %). Les personnes interrogées considèrent que d’autres domaines tels que l’analyse des données ou l’automatisation des processus sont moins pertinents pour les opérations FinTech, car ces prestations sont plutôt obtenues par le biais de l’externalisation que par des acquisitions.  

À propos de cette étude
Dans la nouvelle étude «F inTech dealmaking in Germany, Switzerland and Austria : Are banks making the most of the opportunities in a booming market ? » PwC Suisse a examiné les données de transaction dans la région DACH au cours des dix dernières années. En outre, une enquête qualitative a été menée auprès de 30 cadres supérieurs de banques. Dans cette étude, les FinTech sont définies comme des entreprises qui combinent technologie et offres financières. Les entreprises de technologie financière traditionnelles, créées avant l’an 2000, ne sont pas prises en compte dans cette étude. Vous pouvez télécharger l’étude complète ici

 

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Bianca Helbling

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