Le système à 3 piliers de la Suisse fait, à juste titre, figure de modèle de réussite. L'équilibre du 1er pilier, financé par répartition, est cependant de plus en plus menacé, car le rapport entre les personnes actives et les retraités évolue continuellement et de manière radicale. Heureusement donc, que le 2e pilier existe pour le compléter. Dans le 2e pilier, les assurés et l'employeur cotisent seulement pour eux, il ne doit pas y avoir de redistribution.
Mais actuellement, ce pilier chancelle lui aussi, car des rentes trop élevées ont été promises par le passé. Du fait de l'allongement de l'espérance de vie et de l'insuffisance du rendement des placements, le capital économisé jusqu'à la retraite ne suffit plus pour financer les rentes en cours jusqu'à la fin de la vie. Il faut injecter d'autres moyens, au détriment des assurés encore actifs. Malgré tout, le 2e pilier n'a en rien perdu de son utilité, bien au contraire. Il doit cependant de toute urgence être restauré, c'est-à-dire être moins redistribué. Cela n'est pas possible pour les conditions cadres non prévisibles, comme l'espérance de vie ou le rendement des placements, et en cas de prestations non modifiables. Il faudrait donc pouvoir ajuster les prestations à la situation réelle.
Plus de souplesse grâce à un bonus de retraite
En 2005, la caisse de pension de PwC a introduit un modèle de prévoyance vieillesse dynamique. Nous voulions ainsi réduire les subventions par les assurés actifs et garantir à long terme la solvabilité de la caisse de pension. L'idée de cette approche était: promettre moins, payer autant que faire se peut. Dans ce modèle, les prestations sont divisées en rente de vieillesse fixe et en bonus variable. Le bonus permet de réguler la sortie du capital-vieillesse.