Un nombre croissant de salarié-e-s ne parviennent plus à vivre de leur salaire

Communiqué de presse

23 juillet 2023

  • Un employé suisse sur quatre a plus d’un emploi – souvent parce qu’ils ne peuvent pas payer leurs factures autrement

  • Seuls quelques-uns parviennent à épargner : en Suisse, seulement 38 % des salarié-e-s ont encore de l’argent à la fin du mois

  • Perte de confiance : un tiers des sondés pensent que leur employeur ne survivra pas les dix prochaines années s’il maintient sa stratégie actuelle

  • Seul un employé suisse sur trois s’estime correctement rémunéré

  • Les salarié-e-s suisses pensent que l’intelligence artificielle aura un impact positif sur leur emploi

Zurich, le 23 juillet 2023 – La conjoncture économique tendue a un fort impact sur le porte-monnaie des employé-e-s. Seuls 38 % d’entre eux ont encore de l’argent à la fin du mois (ils étaient encore 47 % en 2022). C’est ce que montre la nouvelle étude « Hopes and Fears » de PwC, qui a interrogé près de 54 000 travailleurs-euses dans 46 pays, dont plus de 1000 en Suisse. Dans notre pays, un employé sur quatre doit désormais cumuler plusieurs emplois. Environ 60 % d’entre eux le font parce qu’ils ont besoin d’un revenu supplémentaire. 

En comparaison internationale, les Suisses-esses sont moins nombreux à demander des augmentations de salaire 
Seul un tiers des employé-e-s s’estime correctement payé, mais les Suisses-esses sont moins nombreux que les autres à demander une augmentation de salaire. Seul un tiers d’entre eux souhaitent demander une augmentation de salaire pour l’année à venir. Il en va autrement si l’on examine les réponses par génération : environ la moitié de la génération Z prévoit de demander une augmentation de salaire l’année prochaine. Chez les baby-boomers, ce chiffre n’est que de 20 %.

Plus d’une personne sur quatre souhaite changer d’emploi au cours de l’année à venir 
Malgré les inquiétudes concernant les perspectives économiques, la « Grande Démission » devrait se poursuivre. Une personne sur quatre (28 %) souhaite changer d’emploi dans l’année à venir. En 2022, elles étaient encore une sur cinq. Les raisons invoquées pour changer d’emploi sont entre autres un salaire insuffisant, le surmenage ou des problèmes liés à la culture d’entreprise – seules 46 % recommanderaient leur emploi. Il est frappant de constater que la génération Z est particulièrement encline à changer d’emploi (42 %).

En outre, les travailleurs-euses suisses s’inquiètent de leur avenir. Un tiers des personnes interrogées pense que leur entreprise ne survivra pas au cours des dix prochaines années si elle s’en tient à sa stratégie actuelle. La moitié des cadres et des membres de la génération Z pensent même que leur employeur va décliner dans les dix prochaines années ou moins. Et plus de quatre personnes interrogées sur dix estiment que leur employeur ne s’engage pas suffisamment en faveur de la protection du climat. 

Les femmes sont moins satisfaites au travail que les hommes 
La satisfaction générale au travail est de 56 % en Suisse, soit légèrement plus que dans le reste du monde. Les femmes sont environ 10 % moins satisfaites que les hommes. « Malgré des tendances positives, les employeurs suisses sont souvent en retard sur leurs homologues internationaux en matière de diversification et d’intégration au travail et de promotion des femmes à des postes de direction », explique Adrian Jones, Associé et Co-Lead People & Organisation Consulting chez PwC Suisse. « Les résultats de l’étude montrent qu’il reste encore beaucoup à faire en Suisse pour améliorer l’environnement de travail et donc la satisfaction des femmes. » 

Les cadres étouffent l’innovation  
Dans les entreprises suisses, seules quatre personnes sur dix estiment que leurs supérieur-e-s favorisent les divergences d’opinion et les débats. Un chiffre plus élevé que dans le reste du monde, mais qui reste inquiétant. En outre, les qualités de leadership importantes font davantage défaut aux cadres suisses que dans les autres pays : moins de la moitié des personnes interrogées en Suisse pensent que leurs supérieur-e-s sont justes, compétents, honnêtes et doté-e-s du sens de la communication. Et seule la moitié environ a le sentiment de pouvoir être soi-même au travail. Il reste encore beaucoup à faire pour créer des environnements de travail épanouissants et propices à l’autonomie. 

Les salarié-e-s suisses sont optimistes face à l’intelligence artificielle  
D’une manière générale, les employé-e-s suisses pensent que l’intelligence artificielle (IA) aura des répercussions positives sur leur travail. Un tiers d’entre eux escompte une augmentation de la productivité et une personne sur cinq espère pouvoir acquérir de nouvelles compétences utiles grâce à l’IA. Seuls 11 % craignent que l’IA ne se traduise par des pertes d’emploi.

Les travailleurs-euses ne savent pas quelles sont les compétences requises  
L’environnement économique et professionnel évolue actuellement à un rythme effréné. Pourtant, seul un tiers des travailleurs-euses suisses à une idée claire de la manière dont leurs compétences vont évoluer au cours des cinq prochaines années – nettement moins qu’au niveau mondial. L’étude révèle en outre de nettes différences selon le niveau de qualification : les personnes disposant de connaissances spécialisées sont beaucoup plus nombreuses à avoir une idée de la manière dont leurs compétences vont évoluer (50 %) que celles qui en sont dépourvues (12 %). Lesquelles ont d’ailleurs besoin de plus de soutien pour s’adapter aux changements. De plus en plus de signes indiquent l’émergence d’une « main-d’œuvre à deux vitesses ». 

Dans l’ensemble, l’étude a montré que les entreprises ne doivent pas considérer leurs employé-e-s comme acquis. « Les cadres dirigeants doivent développer une vision pour leur entreprise afin d’impliquer et d’inspirer le personnel – en particulier les personnes qui restent un peu à la traîne », explique Myriam Denk, associée et Co-Lead People & Organisation Consulting chez PwC Suisse. « Cela sera essentiel pour les entreprises afin d’exploiter l’ensemble du vivier de talents et de réussir leur transformation. »

À propos de cette étude 
En avril 2023, PwC a interrogé 53 912 personnes exerçant une activité professionnelle ou actives sur le marché du travail dans le monde entier pour son étude annuelle « Hopes and Fears ». L’échantillon a été conçu de manière à couvrir un large éventail de secteurs, de caractéristiques démographiques et de modèles de travail. L’enquête a été menée dans 46 pays et les tailles des échantillons ont été dimensionnées de manière à refléter la part de chaque territoire dans le PIB mondial. En Suisse, 1070 personnes de diverses classes d’âge, niveaux de formation, situations financières et secteurs ont participé à l’enquête. En savoir plus.

 

À propos de PwC
PwC Suisse est le leader de l’audit et du conseil en Suisse. PwC œuvre à développer la confiance dans la société et à résoudre des problèmes importants. Notre réseau d’entreprises est implanté dans 152 pays et emploie presque 328 000 collaborateurs animés par une même volonté de fournir des services de qualité dans les domaines de l’audit, du conseil juridique et fiscal, et du conseil d’entreprise. Forte de 3480 collaborateurs et associés, PwC Suisse dispose de 14 sites en Suisse et un dans la principauté de Liechtenstein. Pour en savoir plus et pour nous contacter, consultez notre site www.pwc.ch. « PwC » désigne le réseau PwC et/ou une ou plusieurs sociétés affiliées, chacune d’entre elles étant une entité juridique indépendante. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.pwc.com/structure.

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Bianca Helbling

Bianca Helbling

External Relations Consultant, PwC Switzerland

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